Selon un rapport du Bureau européen d appui en matière d asile, qui s’occupe des problèmes migratoires, cette année, la France a rejoint l’Allemagne en nombre de demandeurs d asile. En effet, le système d asile français est plus inclusif, et les règles y sont moins strictes que dans les autres États membres de l Union.

Selon le quotidien régional français Le Bien Public, à en croire les derniers chiffres officiels en matière de demande d asile, le gouvernement français est menacé par une bombe à retardement. En effet, le nombre de demandes déposées a presque doublé en deux ans, et ce nombre ne cesse de croître, alors que les Français ont de plus en plus de mal à supporter les graves conséquences des politiques immigrationnistes des gouvernements de gauche libérale.

Publiant les données du Bureau européen d appui en matière d asile (EASO), le quotidien indique qu en 2019, pour la première fois depuis le début de la crise migratoire en 2015, la France a reçu le même nombre de demandeurs d asile que l Allemagne. De plus, si la tendance actuelle se maintient, les chiffres français pourraient dépasser les chiffres allemands.

Selon le rapport de l EASO, depuis le début de l année, 91 372 demandes d asile ont été enregistrées en France, soit 767 de moins qu en Allemagne. Depuis 2016, année où 750 000 demandes d asile ont été déposées en Allemagne (contre moins de 85 000 en France), le nombre des demandes en Allemagne et en France a considérablement convergé. L année dernière, on a compté plus de 120 000 demandes en France, contre 184 000 en Allemagne. Il est frappant de constater que, selon ces statistiques incluant la Suisse et de la Norvège, ces deux pays – l Allemagne et la France – ont enregistré 40% de toutes les demandes d asile déposées dans les 28 Etats de l UE.

Des règles trop libérales

Luc Chaillot, éditorialiste du Bien Public, pose donc à juste titre la question : pourquoi le nombre de demandes déposées en France a-t-il doublé en l espace de deux ans ? Comme le confirme Didier Leschi, directeur général de l Office français de l immigration et de l intégration, la raison en est que la France est plus inclusive, et que les règles y sont moins strictes que dans les autres États membres de l UE.

Le traitement de la demande d asile de l auteur du récent meurtre à l arme blanche de Lyon illustre bien le caractère trop permissif de ces règles. Début septembre, un migrant afghan âgé de 33 ans, au nom d Allah, a poignardé à mort un homme de 19 ans et blessé sept autres passants. Avant cet assassinat, il a obtenu l asile en France en dépit du fait que sa demande avait été rejetée en Allemagne, en Italie et en Norvège. Après le meurtre, les autorités ont même eu du mal à l identifier, car il avait des documents portant des noms différents – ce qui ne l avait pas empêché d obtenir l asile.

Selon Didier Leschi, même les migrants en provenance de pays dits sűrs viennent plus volontiers en France, car ils s y sentent plus en sécurité qu en Allemagne. Outre les arrivées massives de migrants nord-africains, les groupes les plus importants sont ceux des Afghans, des Albanais et des Géorgiens. Le nombre de demandes déposées par ce dernier groupe en 2018 a augmenté de 256% par rapport à l année précédente, pour atteindre 7 000. Leschi ajoute que le problème des règles se pose tout particulièrement dans le cas des Afghans, car les divers États membres de l UE interprètent différemment la situation en Afghanistan et ses conséquences sur le droit d asile, ce qui peut expliquer que la demande formulée par le terroriste afghan susmentionné ait été rejetée par d autres Etats membres, alors qu elle a été acceptée en France du fait de règles moins strictes. Eric Zemmour, essayiste français de renommée mondiale, y a également fait allusion, lorsqu il a suggéré que les tribunaux français favorisent les migrants par rapport aux Français.

Grâce à la politique anti-immigration efficace liée au nom de l ancien vice-Premier ministre et ministre de l Intérieur italien Matteo Salvini, qui donnait la priorité à la défense des intérêts nationaux, en 2019, seules 24 000 demandes ont été déposées en Italie, soit un quart des chiffres français. Il en va de même en Angleterre, où le nombre des demandes enregistrées est également inférieur.

Débat national sur l immigration – Macron plie devant la volonté du peuple

Le public français étant extrêmement inquiet et insatisfait de la politique migratoire d accueil de Macron, le 30 septembre, un débat sur les migrations aura lieu à l Assemblée nationale française, suivi, le 2 octobre, d un débat du même type au Sénat. Les avis sur ces débats sont partagés : beaucoup les jugent tardifs, d autres considèrent l ouverture du débat comme un succès, notamment à la lumière du refus catégorique que le président français lui opposait jusqu à présent – en raison des données désormais disponibles et de tragiques événements récents, néanmoins, il n a pas pu tergiverser plus longtemps.

Les analystes soulignent également que les chiffres officiels cachent un nombre plusieurs fois supérieur d immigrés clandestins « déferlant » sur la France et l Europe, notamment par la Péninsule ibérique, grâce à la complicité du gouvernement socialiste espagnol, lui aussi favorable à l immigration et plaçant les intérêts des migrants au-dessus des intérêts nationaux.